Covid : du monde d’avant au monde d’après

Colloque de restitution du programme « Du monde d’avant au monde d’après (MAMA) »

Covid : du monde d’avant au monde d’après
L’ordinaire par temps extraordinaires

18-19 novembre 2024 – Campus Condorcet

Voir le programme en PDF.

Inscription gratuite et obligatoire : https://page.hn/1mc0v2
Contact : plateforme-shs-sante@cnrs.fr

Grâce à une dotation exceptionnelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, CNRS Sciences humaines & sociales a impulsé et coordonne un projet de recherche pluridisciplinaire, « Du Monde d’Avant au Monde d’Après » (MAMA), centré sur les réorganisations générées par la pandémie de Covid-19. L’objectif de ce programme est de développer des enquêtes articulant les points d’observation entre l’individuel et le collectif, entre le court et le long terme. Ce projet est ainsi l’occasion pour les sciences humaines et sociales de se rassembler pour proposer une description multidimensionnelle de la crise du covid et de ses conséquences sur la population.

Comme l’ont montré les travaux sur les épidémies passées, les changements qu’elles induisent, ou pas, dans les modes de vie, les politiques sanitaires, l’organisation économique, les pratiques culturelles, s’inscrivent dans deux temporalités au moins. La première est celle de l’urgence, qui a notamment conduit, dans le cas du covid, à des mesures de confinement, à la mise en place de l’état d’urgence sanitaire dans de nombreux pays. La seconde est celle du temps long, certes marqué par la possibilité d’une multiplicité de vagues, mais dénué du caractère d’urgence qui caractérise la première temporalité, temps long qui seul permet de mesurer les conséquences à long terme de la crise. Dans le cadre de l’entrée dans ce second temps de la crise, une vaste enquête documentant les ajustements à la crise des individus, des familles, des groupes sociaux, des institutions et des acteurs privés a donc toute sa place. Elle permet d’identifier et d’analyser les dynamiques sociales, démographiques, politiques, économiques et culturelles qui se produisent suite à l’épidémie, d’étudier leur rythme, leurs contenus, les tensions et les conflits qu’elles sont susceptibles de générer. Elle recueillera les matériaux pour confirmer ou nuancer l’affirmation selon laquelle l’épidémie de Covid19, porteuse de transformations systémiques qui impliquent la société, la santé et l’environnement, est un fait social total.

Huit équipes de recherche issues de différents laboratoires travaillent depuis trois ans sur différents aspects de la crise épidémique et ses conséquences :

  • les transformations des modes d’habiter, des rapports au vivant et des mobilités dans l’espace, au Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS, UMR7533, CNRS / Université
    Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Université Paris Cité / Université Paris Nanterre / Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis) ;
  • les effets du confinement sur les pratiques culturelles et numériques des ménages, au laboratoire Géographie-Cités (UMR8504, CNRS / EHESS / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Université Paris Cité) et au Centre de recherche sur les inégalités sociales (CRIS, UMR7049, CNRS / Sciences Po Paris) ;
  • les répercussions du Covid sur les inégalités scolaires du primaire au secondaire, au Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (LaPsyDÉ, UMR8240, CNRS / Université Paris Cité) ;
  • l’histoire du masque comme dispositif socio-technique entre épidémie, science et société, au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS, UMR8058, CNRS / Université Paris 1 Panthéon-
    Sorbonne) ;
  • une histoire sociale des pratiques sportives et de leur ancrage populaire, également au CHS ; une étude des mobilités et territoires au prisme de la pandémie Covid-19, au laboratoire Géographie-Cités ;
  • une étude sur la fiabilité des connaissances et des informations, au laboratoire République des savoirs (UAR3608, CNRS / Collège de France / ENS-PSL) ;
  • une analyse de l’évolution du rapport au risque, notamment pour les personnes vivant au contact des risques industriels et nucléaires, à l’IRIS.