Archives de catégorie : Mémoires de maîtrise et de master

Références et résumés des mémoires de maîtrise et de master soutenus au CHS depuis 1966

Le Palais de Tokyo, 1984-2002. L’échec du palais de l’image

COTTET Eugénie, Le Palais de Tokyo, 1984-2002. L’échec du palais de l’image, Maîtrise [Pascale Goetschel, Julie Verlaine], Univ. Paris 1 CHS, 2019, 270 p.

Entre 1984 et 2002, le Palais de Tokyo fait l’objet de différentes affectations. Lancé en 1984 par le ministre de la Culture, Jack Lang, le projet du Palais de l’image se veut l’association de différentes institutions consacrées à l’image fixe et animée : la Cinémathèque française, la FEMIS et le Centre national de la photographie. Les rivalités politiques et le manque de moyen conduisent à l’arrêt du projet en 1998. La nouvelle ministre de la Culture, Catherine Trautmann décide d’affecter les lieux à la création contemporaine. L’objet d’étude circonscrit qu’est le Palais permet à l’historien d’élargir sa recherche pour comprendre ce qu’il révèle de la société parisienne, et plus largement de la société française de l’époque, travaillée en réseaux d’acteurs à différentes échelles – du ministère de la Culture aux visiteurs du Palais, en passant par les architectes, voire les habitants du quartier. Le bâtiment de 1937 servirait donc de point d’entrée à l’analyse des processus d’appropriation des établissements culturels et musées par une politique culturelle incarnée par différents acteurs, et à l’étude de l’affirmation d’une identité à la fois culturelle et architecturale. Les sources utiles à ces recherches ont été trouvées principalement dans les archives du ministère de la Culture, dont dépendait le palais de Tokyo, aux Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine, mais également dans la presse de l’époque, et notamment le journal Le Monde qui a suivi de près l’évolution des projets concernant le Palais de Tokyo.

Le naturisme libertaire de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle (France, Royaume-Uni, Allemagne)

COSTE Thomas, Le naturisme libertaire de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle (France, Royaume-Uni, Allemagne), Maîtrise [Franck Georgi, Isabelle Lespinet-Moret], Univ. Paris 1 CHS, 2019, 237 p.

Capitalisme triomphant, culte de la science et du progrès, destruction des solidarités traditionnelles : la fin du XIXe siècle est marquée par des changements sociaux profonds en Europe occidentale. Face à ces bouleversements, des individus qui se situent à la croisée des chemins du naturisme et du mouvement ouvrier formulent des critiques contre le capitalisme, l’autoritarisme, la science et le machinisme. Pour ces personnes, le retour à la nature, passant par des pratiques individuelles, comme le végétarisme et des pratiques collectives, comme la création de communautés autonomes agricoles et artisanales semble être le seul horizon possible face aux destructions et dominations engendrées par le capitalisme et les progrès scientifiques et techniques. Ce mémoire, en faisant une étude transnationale et comparative de ces individus et de ces groupes en France, au Royaume-Uni et dans le monde germanique, entre 1890 et les années 1920, soutien l’hypothèse selon laquelle ces groupes et individus forment un véritable mouvement, nommé naturisme libertaire, aux idées et pratiques politiques originales.

Le documentaire et l’atelier de création radiophonique (1969-2001)

CORNAËRT Lily, Le documentaire et l’atelier de création radiophonique (1969-2001), Maîtrise [Pascale Goetschel, Fabien Théofilakis], Univ. Paris 1 CHS, 2019, 244 p.

Le 5 octobre 1969, à vingt heures sur France Culture, quelques notes résonnent et une voix se fait entendre : « ORTF, Atelier de création radiophonique ». C’est la première fois qu’est diffusé l’indicatif de cette émission du dimanche soir, vouée à promouvoir la création radiophonique et l’expérimentation sonore sur la radio de service public. Parmi les différents genres diffusés par l’émission, le documentaire détient une place particulière. Ce mémoire consiste à interroger la place du documentaire au sein de l’Atelier de création radiophonique (ARC) et à analyser l’influence réciproque qui lie le genre à l’émission. En effet, si le genre documentaire fait partie intégrante de l’identité de l’émission, les ambitions expérimentales de l’ACR façonnent les documentaires qui y sont diffusés. À travers sept chapitres, ce mémoire s’attache à analyser les spécificités et l’histoire de l’ACR avant de plonger progressivement dans l’analyse des œuvres qui y sont diffusées, en donnant un aperçu de l’éclectisme de sa programmation. En analysant la première période de diffusion de l’ACR (1969-2001), ce travail inscrit dans une perspective d’histoire culturelle se veut une contribution à l’histoire de la radiodiffusion du second XXe siècle.

Le Cirque olympique : un théâtre du XIXe siècle. Étude du répertoire (1830-1862)

CHATEAUMINOIS Alexis, Le Cirque olympique : un théâtre du XIXe siècle. Étude du répertoire (1830-1862), Maîtrise [Pascale Goetschel, Jean-Claude Dion], Univ. Paris 1 CHS, 2019, 196 p.

Le Cirque olympique est un théâtre populaire parisien dont l’existence couvre la période 1807-1862. D’abord « spectacle de curiosité », puis théâtre à part entière, le Cirque-Olympique fut fondé en 1807 par l’écuyer d’origine italienne Antonio Franconi. L’association des termes « Cirque » et « olympique » fait référence aux spectacles d’exercices du corps et de courses antiques. Le choix de cette étude de cas s’inscrit à la fois dans le champ de recherche de l’histoire du spectacle vivant et dans celui des rapports entre culture et politique. Il sollicite aussi l’étude des représentations de l’histoire. Le répertoire du Cirque olympique est régi par le système du privilège rétabli en 1807. Celui-ci lui accorde en 1811 le statut de théâtre en lui assignant le genre équestre. Du fait de sa nature équestre, le répertoire du théâtre est intimement lié aux différents régimes successifs. Les spectacles visent en effet largement à mettre en scène des batailles renvoyant principalement à la Révolution française, au Premier Empire ou à l’actualité. L’un des objectifs de ce travail est de mettre en évidence la manière dont s’articulent la dimension équestre du répertoire et les rapports entretenus par cet établissement théâtral populaire avec les différents pouvoirs politiques. Les sources existantes nous ont permis de définir également les conditions de production des spectacles donnés dans ce théâtre équestre où le choix des représentations relevait de dimensions sensationnelles et spectaculaires. Ces dernières se déclinent de différentes manières selon les périodes et suscitent fascination et critiques auprès des différents témoins. Le travail de collecte des données relatives au répertoire du Cirque olympique permet de cerner l’évolution du répertoire du Cirque olympique, un théâtre équestre, inscrit dans un monde théâtral soumis au système du privilège. Le Cirque olympique, situé boulevard du Temple est détruit en 1862 en raison des travaux d’Haussmann.