Gasnault François

Contact : fgasnault[at]gmail.com

Conservateur général du patrimoine mis à disposition du CNRS

Chercheur dans l’équipe LAHIC de l’institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain (UMR 8177 – CNRS/EHESS) depuis 2013

(2010-2013 : chercheur associé au LAHIC)

Mes recherches portent à la fois sur l’histoire des pratiques culturelles et sur celle de la construction des savoirs ethnographiques, autour d’un objet qu’elles partagent, les musiques et danses traditionnelles du domaine français, et pour la même séquence chronologique, qui court du début des années 1930 aux premières années du présent siècle.

Co-responsable, avec l’ethnomusicologue Marie-Barbara Le Gonidec, du programme de recherches SAHIEF (pour Sources, Archives et Histoire Institutionnelle de l’Ethnomusicologie de la France), je travaille en particulier sur le tandem formé par Claudie-Marcel Dubois et Maguy Pichonnet-Andral, fondatrices et, durant près d’un demi-siècle, responsables de la phonothèque et du département Musique du musée national des arts et traditions populaires, sur les enquêtes de terrain qu’elles ont menées à un rythme soutenu sans, sauf exception, les publier, nonobstant l’ambition affichée de constituer avec elles le « corpus des musiques ethniques françaises », et sur le monopole de fait qu’elles ont instauré dans un champ disciplinaire ravi aux derniers folkloristes dont le plus notable était Patrice Coirault, avant de susciter la contestation puis la concurrence d’un mouvement associatif dit « revivaliste », porté par l’esprit de mai 1968. Et c’est donc sur ce mouvement que porte en parallèle le second chantier de recherche, à la fois sur ses antécédents et ses liens, serrés ou distendus, avec les cercles de l’éducation populaire et les confédérations de groupes folkloriques, sur les ressorts de sa structuration, sur ses stratégies de légitimation par les institutions publiques de la vie culturelle, sur ses entreprises de « collectage » et de patrimonialisation d’une ampleur jusqu’alors inégalée, et enfin sur les tensions, tant politiques qu’esthétiques, auxquelles se soumettent les artistes du « trad » et leurs publics pour tenter de maintenir l’audience de répertoires d’origine paysanne dans une société dont tous les codes relèvent de l’urbanité.

Publications récentes
Ouvrage

(Dir.) : Récits de fêtes en Provence au XIXe siècle. Le préfet statisticien et les maires ethnographes, édition critique des réponses des maires des Bouches-du-Rhône à l’enquête du préfet Villeneuve. Silvana Editore, 2010.

Articles
  • « Les rapports entre la direction de la musique et les associations de musiques et danses traditionnelles : un processus de légitimation inabouti (années 1970 – années 1990) » dans Politiques de la culture, carnet de recherche du comité d’histoire du ministère de la culture et de la communication, mai 2014 (consultable en ligne)
  • « Musiques orales en Limousin : les trois âges de la collecte, de l’enquête Fortoul aux portails La Biaça et Projet Massif (1825-2014) », dans Archives en Limousin n°43, 2014, p. 44-51 [article co-écrit avec Françoise Etay].
Organisation de manifestation scientifique

Jubilé de Jean-Michel Guilcher, fondateur de l’ethno-choréologie française, à l’occasion de son centenaire : journées d’étude de Créteil (18 octobre 2014, S’instruire, enquêter et transmettre : causes et vocations de Jean-Michel Guilcher), et de Brest (14-15 novembre 2014, Jean-Michel Guilcher, la Bretagne et les pratiques de danse des sociétés traditionnelles rurales à l’épreuve des identités locales).