Approche historique de l’impact environnemental du tourisme à Port-Cros

Porteur : Renaud Bécot chercheur associé du CHS

Dans le cadre d’une réflexion engagée sur l’avenir du Parc national de Port-Cros (PNPC), et sur la place du tourisme dans ce devenir, une convention scientifique a été établie entre le PNPC et le CHS. Cette convention s’inscrit dans un programme de recherche plus vaste, CAP 2050, porté par le PNPC en lien avec des équipes de l’université de Toulon et des associations locales.

La convention entre le PNPC et le CHS vise à étudier l’impact environnemental du tourisme au cours de l’histoire du Parc national. L’histoire sociale des territoires des « îles d’or » (Porquerolles, Port-Cros, le Levant) est en effet marquée par une succession d’activités pendant la période contemporaine, depuis les usages militaires, le confinement des populations malades dans des lieux de quarantaine, jusqu’à des usages industriels dans la période contemporaine. Toutefois, depuis l’entre-deux-guerres, et plus encore après la seconde guerre mondiale, ces îles sont devenues le lieu privilégié d’un tourisme élitaire. Ce sont ainsi des initiatives portées par des notables locaux qui permettent de faire de Port-Cros le second Parc national créé en France en 1963 (après l’adoption de la loi de 1960), et le premier à inclure des zones terrestres et marines.

Malgré ces mesures de protection précoce, les activités touristiques se sont amplifiées dans l’archipel au cours du second vingtième siècle, induisant des effets écologiques sur les écosystèmes marins et terrestres. L’étude historique doit ainsi non seulement permettre d’éclairer la manière dont le phénomène touristique aura contribué (ou non) à redéfinir la fonction du Parc. Il interrogera également les conditions de l’articulation entre fonction de « protection » de la nature et la démarche de valorisation touristique d’un territoire.